Sarkozy enterre l'amnistie présidentielle
S'il est élu président de la République, Nicolas Sarkozy renoncera à engager l'amnistie qui annule traditionnellement certaines infractions, notamment au code de la route. Le candidat de l’UMP l’a déclaré à l’hebdomadaire Auto Plus.
Les associations de victimes de la route applaudissent. Les autres candidats prévoient une amnistie limitée. Ségolène Royal pour l’instant n’a pas d’avis…
Les autres candidats sont plus nuancés.
Dans les associations d’automobilistes, l’amnistie est déjà enterrée. «Les mœurs ont évolué, dit Christian Gérondeau, président de la Fédération française des Automobile-clubs et des usagers de la route. La société, dans sa majorité, accepte le principe de contrôle et de pénalité.»
« D’accord pour supprimer l’amnistie, elle est dangereuse, estime Laurent Hecquet, de l’association 40 millions d’automobilistes. Mais pour que cette suppression soit acceptée par l’automobiliste, il faut que les sanctions soient justes et ciblées.»
Les associations de victimes de la route applaudissent. Les autres candidats prévoient une amnistie limitée. Ségolène Royal pour l’instant n’a pas d’avis…
Parmi les six candidats interrogés paar l'hebdo auto plus (bouhh pas beauuu) sur l’amnistie présidentielle, c'est Nicolas Sarkozy qui se montre le plus sévère. Le président de l’UMP refuse toute annulation des infractions, même pour stationnement non payé.
Nicolas Sarkozy , qui a fait installer les radars automatiques de contrôle de vitesse au bord des routes, évoque deux raisons : l’interférence entre cette initiative présidentielle et le pouvoir des magistrats d'une part, et d'autre part la sécurité routière: «Cette pratique incite certains usagers de la route à relâcher leur vigilance», explique-t-il à Auto Plus.
Toutes les nuances de sévérité
Les autres candidats sont plus nuancés.
- A l’UDF, François Bayrou est pratiquement sur la ligne Sarkozy. Il trouve la traditionnelle amnistie «incivique » et rappelle que le chef de l’Etat n’est pas le Père Noël.
- Au PS, Ségolène Royal n'a pas de réponse à la question de l'amnistie. «Elle poursuit sa réflexion», indique son attaché de presse Claude Torecilla.
- Jean-Marie Le Pen, au Front national, est pour le maintien de l'amnistie, «sauf en cas d’infraction ayant entraîné des blessures ou le décès d’un usager de la route ou d’un tiers », dit-il à Auto Plus.
- Marie-Georges Buffet (PCF) et Olivier Besancenot (LCR) prévoient également une annulation des infractions.
- Corinne Lepage (Cap 21), pour sa part, souhaite seulement une amnistie pour les infractions mineures comme les stationnements non gênants.
Dans les associations d’automobilistes, l’amnistie est déjà enterrée. «Les mœurs ont évolué, dit Christian Gérondeau, président de la Fédération française des Automobile-clubs et des usagers de la route. La société, dans sa majorité, accepte le principe de contrôle et de pénalité.»
« D’accord pour supprimer l’amnistie, elle est dangereuse, estime Laurent Hecquet, de l’association 40 millions d’automobilistes. Mais pour que cette suppression soit acceptée par l’automobiliste, il faut que les sanctions soient justes et ciblées.»