Les majors du disque veulent taper dans le coffre des pirates

Publié le par Gabe



La nouvelle génération de sites pousse les internautes à échanger, dialoguer, publier en toute convivialité. Attention au contrôle d’identité.

Avec le succès de l’internet et de sa vague 2.0, l’internaute est de plus en plus sollicité. A acheter, à donner son point de vue, à voter, à ouvrir son propre espace personnel. Il peut ainsi ouvrir son blog, publier ses photos sur Flickr, ses vidéos sur Dailymotion, ses liens sur del.icio.us, vendre ses timbres sur eBay, voter pour des livres sur Amazon, avoir un mail sur Gmail… L’orientation de cet internet-là d’allure conviviale et philantropique (toujours plus d’espaces d’expression et toujours plus de partage) vise le bien-être de l’utilisateur. Au passage, ses données personnelles sont attrapées, stockées (parfois pendant des dizaines d’années par les moteurs, voir article) par cette myriade de sociétés web. Du coup, par ricochet, le concept d’identité numérique —quels éléments de mon identité je laisse dans mon sillage virtuel—, revient de plus belle.



DR Xerones

 

La lutte contre le piratage aux Etats-Unis vient de passer une étape. La RIAA (Recording Industry Association of America, l’équivalent local de la Sacem française), qui représente les intérêts des majors de l’industrie musicale, lance une nouvelle offensive contre les internautes qui téléchargent et partagent des fichiers musicaux. 13 universités américaines ont ainsi été informées par courrier que 400 de leurs étudiants se livraient au téléchargement de musique depuis leur réseau informatique. Ce premier courrier de menaces devrait être suivi d’un second, laissant cette fois clairement augurer d’un procès pour les fautifs. Mais la RIAA propose désormais un nouveau mode de règlement des conflits : pour s’éviter un procès risqué, l’internaute présumé coupable peut se rendre sur le site web p2plawsuits.com. Là, en s’acquittant de quelques milliers de dollars, il peut régler définitivement son contentieux avec l’industrie musicale.

Selon la RIAA, les internautes régularisant leur situation de cette manière s’en tireront à bien meilleur compte qu’en subissant un procès. Bien qu’aucune somme officielle n’ait été annoncée, le chiffre de 3000 dollars par « régularisation rapide » circule sur le web. De nombreux sites web américains, dont le très influent blog Gizmodo, qui vient de lancer un boycott de la RIAA pour tout le mois de mars, font remarquer qu’il s’agit surtout pour la RIAA d’une manière de récolter de l’argent en s’épargnant les frais de nombreux procès.

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